Parcours associatifs
Parti d’une catastrophe écologique
Comme indiqué, en étant natif des oasis d’Eloued dans la région du Souf, je suis sensible naturellement à ce qui se passe dans mon terroir. Il se trouve que dans les années quatre vingt, nos oasis ont connue un phénomène très inquiétant manifesté par une remontée progressive et continue de la nappe phréatique asphyxiant à court terme les palmeraies dites Ghouts, désignant les palmeraies cultivées en cratères. Notre palmeraie familiale n’y avait pas échappée. Et c’est de là que commença mon engagement écologique associatif.
Du CREA (Comité de Réflexion des Etudiant Algériens) au REMED (Réseau d’Echange et de Réflexion sur l’Environnement et Le Développement
Passionné par la problématique de la remontée de la nappe à l’oued, au début des années quatre vingt dix je rejoins le CREA à l’institut agronomique d’Alger. Un comité informel composé de quelques étudiants et étudiantes sensibilisés aux questions des technologies et changements climatiques et en lien avec un groupe d’universitaires français à l’école d’agronomie de Toulouse.
Ensemble nous avons organisé en septembre 1993 à Oran (Algérie) la première rencontre internationale sur les technologies et les déséquilibres planétaires regroupant plus de 200 étudiants et jeunes professionnels venus des 5 coins de la planète et organisés selon 4 thématiques soit en 4 ateliers de travail à savoir:
- Biodiversité;
- Désertification
- Pollution marine
- démographie
Pour chaque atelier, une visite de terrain de trois jours a été prévue. Ainsi deux groupes ont effectué deux transects nord-sud, l’un afin de constater les effets de la désertification et l’autre afin de prendre connaissance de la biodiversité faunistique et floristique du nord vers le sud. Le groupe pollution a effectué des sorties en mer. Le groupe démographie a visité quelques quartiers d’Oran et des CPMI (Centre de Protection de la Maternité Infantile)
La rencontre a permis de penser local et de tenter d’agir global et il en est sorti la mise en place officielle du REMED (Réseau d’Echanges Multidisciplinaire pour l’Environnement et le Développement).
Naissance de l’AREA-ED (Association de Réflexion et d’Echange pour l’Environnement et du Développement)
En tant que membre du REMED, le CREA en Algérie s’est constitué officiellement en une association à caractère nationale nommée AREA-ED et pouvoir s’engager traiter des dossiers en lien avec l’environnement algérien et le développement dans le pays et constituer en même temps un point focal du REMED.
Montpellier une station encore déterminante des points de vue universitaire, associatif et professionnel:
Arrivé a Montpellier en 1996 pour mes masters respectivement en agronomie tropicale et économie rurale et agroalimentaire, j’ai naturellement rejoins une association montpelliéraine partenaire de l’AREA-ED du réseau REMED. Elle s’appelle BEDE (Biodiversité, Echanges et Diffusion d’Expériences). Une association à but non lucratif, créée en 1994. Son principal objectif est la promotion de la biodiversité cultivée par l’accompagnement et la participation aux mouvements et initiatives de ses acteurs, en Europe et en Afrique. BEDE travaille avec de nombreuses associations locales, principalement paysannes, notamment au Maghreb et en Afrique de l’Ouest. Elle appuie aussi des organisations paysannes en France, notamment dans la région du Minervois dans le Sud Est, et en Europe.
Par le biais de foires, d’ateliers, de séminaires, ou encore de symposiums, BEDE favorise les échanges de savoir-faire et la création de liens entre les associations paysannes, les communautés locales et renforce leur mise en réseau. Elle initie d’autre part des échanges avec des groupes de chercheurs pour mettre en place des projets de recherche-action sous contrôle des organisations paysannes.
Toujours à Montpellier, j’ai rejoins professionnellement le pole Agropolis en tant que:
- Membre du RID (Réseau des Ingénieurs pour le Développement) C/o Institut agronomique des Régions Chaudes.
- Membre- animateur dans l’équipe d’AGROPOLIS MUSEUM de 1998 à 2001 (Musée des agricultures et nourritures du monde à Montpellier-France) ;
- Acteur chez Agroligne en partenariat avec AGROPOLIS International de 2001 à 2004 (Communauté scientifique de 2800 chercheurs enseignants pour l’alimentation, l’agriculture, la biodiversité) /Coorganisateur de salons et rencontres dédiées à l’agriculture et agroalimentaire ;
- Acteur chez Agroligne en partenariat avec la FRCA-LR (Fédération régionale de la coopération Agricole du Languedoc Roussillon).
Un parcours professionnel avec un engagement associatif et humanitaire
Depuis 2005 j’ai rejoins l’ONG TGH (Triangle Génération Humanitaire) comme chef de projet sécurité alimentaire au Darfour –Soudan,
Les missions à caractère humanitaire ont continué avec le CICR, la Croix Rouge Française, l’ONG Solidarités International…
Forums professionnels
Au Niger en 2015 à 2018, j’ai participé aux Forums de réflexion-action de l’Initiative Irrigation au Sahel, programme visant le renforcement de la résilience et la croissance économique à travers le développement de l’agriculture irriguée et les chaines de valeurs. Avec comme partenaires: le Comité permanent inter-États de lutte contre la sécheresse dans le Sahel (CILSS), Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest,.