Sécurité alimentaire
Régions du monde et contextes des interventions de l’Expert
Les études et publications sur les risques associés au changement climatique pour l’agriculture sont extrêmement nombreuses. Une rapide revue de cette abondante littérature permet d’identifier les aléas et les risques naturels liés au changement climatique qui affectent le plus — en fréquence et en intensité — les pratiques et les productions des agriculteurs dans le monde notamment en Afrique et au bassin méditerranéen :
- La sécheresse, aléa ponctuel, et l’aridification, péjoration par la répétition de plus en plus fréquente de l’aléa jusqu’à ce qu’il devienne permanent ;
- L’inondation, aléa ponctuel, et la submersion, notamment par la transgression marine ;
- La hausse des températures qui affecte le calendrier des cultures et des élevages, voire leur répartition géographique en latitude (IPCC, 2014c), ainsi que les rendements (IPCC, 2014b), les modalités de conservations des récoltes et les équilibres biologiques.
Par ailleurs, les effets du changement climatique se manifestent à des échelles spatiales multiples : de la région à la cellule, en passant par la plante (ou l’animal), la parcelle, l’écosystème et le territoire. Ils affectent également les échanges économiques, la santé et les rapports sociaux.
Les experts du Giec (ou International panel on climate change, IPCC) soulignent aussi, notamment dans le chapitre Food Security and Food production system, la capa cité d’adaptation des agriculteurs, notamment dans les pays en développement, et leur expérience en matière de prise en compte des changements climatiques dans leurs pratiques culturales, ainsi que la nécessaire prise en compte des savoirs locaux dans la recherche de solutions adaptatives. Ils insistent sur la dimension socioéconomique de la vulnérabilité et le nécessaire dépassement d’approches purement technologiques de l’adaptation au profit d’approches en termes de « construction de la résilience » (IPCC, 2014b).
Nature des projets conçus, mis en œuvre ou évalués par l’expert en Afrique, Maghreb et Moyen-Orient
Toujours avec des évaluations diagnostic en préprojets dans les zones de conflits, catastrophes naturelles ou autres crises socioéconomiques et écologiques
► Dans les zones agropastorales et rurales où la concentration de familles rurales pauvres est la plus importante, au travers d’opérations basées sur des approches communautaires et/ou en appui aux collectivités territoriales.
► Dans le cadre de politiques publiques lancées par les gouvernements locaux visant la sécurité alimentaire et nutritionnelle des pays, à travers l’amélioration de la productivité des cultures vivrières, le développement de la petite irrigation comme la grande irrigation et du petit élevage, et l’appui aux mécanismes de résilience aux crises alimentaires.
► Des projets de court terme (urgence :1 à 2 ans) comme des projets de moyen terme (4 à 5 ans)
► Avec des dynamiques sociales et innovations technico-économiques qui visent l’amélioration de la sécurité alimentaire et nutritionnelle (en tenant compte de trois dimensions de disponibilité, accès et utilisation) des populations locales y seront passées à l’échelle avec une ouverture particulière sur l’accès aux marchés des produits agricoles.
► Les populations cibles comprennent les producteurs agricoles et agro-pasteurs vulnérables dont l’accès à la sécurité alimentaire et aux marchés reste très aléatoire.
► Par une approche genre, et jeunes qui établit des seuils minima de participation de 30% de femmes et de jeunes en moyenne aux activités du projet, ainsi qu’un quota dans tous les espaces décisionnels (OP, IR, comités), les projets visent à activement participer aux évolutions socio-culturelles en cours pour permettre une meilleure intégration de tous les membres de la communauté aux dynamiques de développement.
► L’objectif général est d’améliorer les conditions de vie et de renforcer les capacités de résilience aux crises des populations rurales avec comme objectif de développement d’améliorer la sécurité alimentaire et nutritionnelle des ménages ruraux autour des cinq pôles de développement économique ruraux centrés sur les marchés intermédiaires (demi- gros) de céréales, de produits maraîchers et de bétail etc… en saison sèche comme en saison pluviale tant en zone tropicale comme tempérée.
► La stratégie d’intervention consiste à consolider la disponibilité, l’accessibilité, et l’utilisation des produits agricoles et alimentaires dans la durée pour tendre vers la sécurité alimentaire et nutritionnelle tout en renforçant les mécanismes de résilience des populations les plus vulnérables.
► Associer l’action en sécurité alimentaire à la question de souveraineté alimentaire qui consiste à assurer aux communautés paysannes un accès libre et durable à leurs ressources génétiques et savoirs populaires associés.
► Les principaux résultats attendus
- L’augmentation de la productivité agro-sylvo-pastorale ;
- L’amélioration de l’accès de produits agricoles sur les marchés et des revenus qui en découlent ;
- L’amélioration de la sécurité nutritionnelle des ménages et le renforcement des mécanismes de résilience des populations les plus vulnérables ;
- Une gestion durable et efficace des biens communs (infrastructures communautaires, ressources naturelles, foncier) par des instances rurales reconnues par les communes ;
(v) la professionnalisation des organisations paysannes à caractère économique et leur ouverture à une base d’usagers large et l’accès des agriculteurs et entrepreneurs à des services d’appui conseil de qualité.
Des projets réalisés par l’Expert avec des bailleurs et partenaires d’exécutions internationaux et locaux
Agences bilatérales et multilatérales | Banque Mondiale, Banque Africaine, BADEA, AFD, UE (ECHO et EUROPAID), GIZ, USAID, … |
Ministères et organismes gouvernementaux | Dans les pays où j’ai eu à intervenir. Ils ont le statut de coordinateurs et ordonnateurs nationaux, partenaires techniques et institutionnels… |
Agences onusiennes et humanitaires | FAO, PAM, UNDP, FID, CICR… |
ONG internationales | Triangle TGH, CRF, Action Contre la Faim, Solidarités INTERNATIONAL, OXFAM, SAVE THE CHILDREN… |
Acteurs locaux d’exécution de projets | ONG et Associations Locales, coopératives et groupements professionnels |
Bureaux d’études | Nationaux et internationaux |
Nature des projets accomplis par l’expert
Avec une Agriculture climato-intelligente et projets intégrés et participatifs agriculture et élevage comme principes fondamentaux. (NB/ certains projets cités relèvent également du développement rural, à consulter en mode plus détaillé et à plus large échelle) sur la page Développement Rural
Ci-après les principales composantes des projets sécurité alimentaires entrepris par mes soins :
Distribution alimentaire | Pour les situations d’urgence (conflits, crises et catastrophes…), la distribution alimentaire est une entrée en matière pour les projets sécurité alimentaire. | |
Distribution d’intrants agricoles | La distribution de semences améliorées et outils en premier pour les cultures vivrières pluviales (céréales notamment). Les semences maraichères viennent en second temps. La FAO est souvent la source pour les ONG. | |
Appui aux activités génératrices de revenu Et moyens de subsistance | En parallèle à l’agriculture vivrière, des activités génératrices de revenus sont appuyées et touchent les chaines de valeur des filières (transformation de produits agricoles et activités commerciales…) et autres activités extra-agricoles annexes | |
Distribution de petits matériels et machines de transformation en post récolte | Distribution de petits matériels et machines de transformation en post récolte | |
Construction de magasins de stockage | Maillon important pour la sécurité alimentaire (stockage de grain de consommation et semences et autres matériels agricole…) mis à la disposition de groupements professionnelles et communautaires… | |
Petite irrigation | L’appui surtout au maraichage irrigué par la mise à dispositions de motopompes, puits et (formations / encadrement) des maraichers au sein de groupements… | |
Food for work et cash for work | Un créneau pertinent quand le processus est bien encadré car exigeant en mesure de sécurité et dispositif de transfert d’argent notamment pour les femmes rurales et monitoring des travaux. Plusieurs travaux en génie rural sont réalisés dans le cadre de ce processus. | |
Petits ouvrages en génie rural | Concerne les composantes accompagnant les projets sécurité alimentaire tant pour les agropasteurs que pour les nomades. Exemple des puits et magasins de stockage et micro-barrages comme les seuils d’épandage pour l’agriculture. Les puits et mares pastorales et balisage des couloirs de transhumance pour les nomades. Il existe aussi des actions d’amélioration et d’aménagement transversaux en soutient aux filières comme les pistes rurales, les infrastructures des marchés hebdomadaires villageois et les abattoirs… | |
Soutient aux filières d’élevage | Par la vaccination, la création de magasins vétérinaires communautaires, amélioration des abattoirs en plus de l’appui à l’hydraulique pastorale citée plus haut et mise en défends des parcours pour la régénération. | |
Appui à la professionnalisation des organisations de producteurs | Un chantier transversal important : toutes les interventions citées nécessitent une organisation confirmée des agriculteurs et des éleveurs afin de concentrer le projet autour de structures responsables, professionnalisées et en mesure de perdurer les acquis des projets. Plusieurs sessions de formations techniques mais aussi en organisation, gestion des organisations, commercialisation ont lieu en partenariat avec les organismes techniques et de développement nationaux. | |
Conservation des ressources naturelles locales notamment | L’expert veille toujours au cours des projets à la conservation et à la valorisation des ressources eau, sols et surtout la biodiversité agricole végétale et animale. | |
Appui aux comités communautaires de gestion des conflits entre agriculteurs sédentaires et nomades | Une composante pertinente dans les pays du Sahel où la concurrence sur les ressources eau et pâturages ne fait que croitre depuis les différentes crises de sècheresses successives de plus de 40 décennies. Phénomène ayant engendré même des conflits armés comme c’est le cas au Darfour et en d’autres régions frontalières du lac Tchad. Il existe des approches sociales et économiques permettant de reprendre les comités traditionnels de gestion des conflits et à les appuyer avec des moyens et outils plus modernes et en les associant dans les interventions de développement avec suffisamment d’équité. L’expert a développé un savoir-faire confirmé en la matière notamment au Soudan, Tchad et Centre Afrique soit un triangle transfrontalier très conflictuel. |
► Animation et coordination de cluster sécurité alimentaire comme observatoire de veille impliquant tous les acteurs concernés nationaux et internationaux. L’expert dispose d’une riche expérience internationale savoir faire dans le domaine. (Voir détail ici)