Salah NAJAH | Expert International - Agro- Économiste
Sécurité Alimentaire Développement Rural Chaines De Valeurs - Filières Gestion Durable Des Ressources Naturelles

Présentation

A propos de l’Expert: Salah NAJAH
Expert International-Agroéconomiste
Sécurité Alimentaire, Développement Rural, Chaine De Valeurs,
Et Gestion Durable des Ressources Naturelles

Histoire d’un oasien devenu agronome

Natif  d’El-oued, chef-lieu du Souf des oasis, région célèbre au sud-est de l’Algérie à proximité des oasis de Tozeur en Tunisie, je me voyais déjà engagé dans la préservation et la valorisation d’un écosystème oasien très fragile et parmi les plus menacés de la planète.

Il s’agit là d’un territoire de patrimoine et civilisation, habité par des tribus d’agropasteurs cultivant des palmeraies en plein océan de sable et connus jadis pour leur commerce florissant  grâce à des itinéraires permanents que tracèrent les caravanes chargées de dattes, de sel, de laine et de tabac. Celles-ci sillonneront des routes vers diverses destinations pour écouler leurs marchandises à Ghadamès en Libye, à Agadez au Niger et Tombouctou au Mali, Chinguetti en Mauritanie et à Kano au Nigeria. De ces lieux mythiques les caravanes reprendront les chemins de retour vers El-oued ramenant d’autres richesses tel le parfum, l’ivoire, les plumes d’autruche les cuirs les encens et de l’or brut et bijoux de l’artisanat du sud.

La culture du palmier est très ingénieuse du fait que le palmier a constamment “le pied dans l’eau et la tête dans le feu”  expression ancienne pour designer le système de palmeraie en cratère où le palmier puise son eau naturellement et sans irrigation par sa proximité de la nappe phréatique.

Hélas, depuis les années 1980 et suite à un développement urbain anarchique et démographie galopante, suivie d’une exploitation excessive des nappes souterraines et sans exutoires que le Souf trouva son équilibre rompu manifesté par la remontée continue de la nappe phréatique induisant la disparition de tout le capital agricole traditionnel. Et c’est à partir de là que commença mon parcours d’agronome avec un engagement associatif agro-écologique.

El-oued - Algérie: le Souf des Oasis
Palmier: le pied dans l'eau et la tête dans le feu

Du Sahara au Languedoc Roussillon avec un passage par Alger

Après l’obtention d’un bac Mathématiques à Eloued, mon cursus universitaire commença à l’Institut National d’Agronomie d’Alger, où j’ai obtenu mon diplôme d’ingénieur en agronomie générale avec une spécialisation en grandes cultures dans les milieux tempérés méditerranéens. Il s’est poursuivi à Montpellier, ville d’agronomie et d’agroalimentaire, où j’ai rejoins le CNEARC (Centre National d’Etudes Agronomique en Régions Chaude) au complexe Agropolis carrefour d’enseignement, de recherche et d’expertise sur l’univers des systèmes agroalimentaires. Puis j’ai obtenu un master en économie rurale et gestion des entreprises agroalimentaires à la faculté des sciences économiques-université de  Montpellier I. Et c’est de là que commença mon métier d’agroéconomiste au service du développement Nord/Sud.

Depuis Montpellier j’ai eu à effectuer  plusieurs missions en Afrique du nord au travers d’un réseau d’ONG françaises et euro-méditerranéennes

Une spécialisation dans les milieux arides

Globalement, j’ai œuvré dans des agrosystèmes divers mais tous marqués par l’aridité, à savoir:

  • les zones de montagnes euro-méditerranéennes associées aux pleines côtières;
  • les steppes maghrébines agropastorales;
  • les oasis sahariennes en Afrique du Nord;

et les terres sahéliennes

Plusieurs missions dans les oasis et les terres sahéliennes

En effet je  me suis d’avantage spécialisé dans les oasis et au Sahel en ingénierie de projets en sécurité alimentaire& résilience, filières agricoles diverses & chaines de valeur. Je prétends bien connaitre les problématiques politiques, socioéconomiques et écologiques de la région, ayant engendré des conflits armés, insécurité alimentaire et pauvreté et déplacements des populations

Un contexte agro-sylvopastoral marqué par les changements climatiques

  •  Soit une sécheresse qui a frappé tout le sahel courant des années 1970 et d’avantage depuis les années 1980, et de nos jours elle devient récurrentes voir chronique (Cf. schémas et photos satellites montrant l’assèchement du lac Tchad) ;
  • En même temps un dérèglement des précipitations manifesté par des pluies torrentielles hors saison détruisant les récoltes et ravageant le cheptel avec souvent des pertes humaines aussi;
  • Des conflits entre agriculteurs et nomades: les Murhals (couloirs de transhumance) de plus en plus occupées par les agriculteurs induisant la destruction des cultures par les animaux.

Conséquences

  • Des conflits interethniques, exploités par les politiques au point de devenir des guerres civiles (cas du Darfour et Tchad, Centre Afrique etc.…;
  • Déplacement massif des populations;
  • Terres agricoles abandonnées et perte des stocks semenciers, outils et autres intrants agricoles;
  • Terres agricoles de plus en plus menacées par les animaux et gel des activités des comités traditionnels de gestion des conflits;
  • Dégradation de l’équilibre socioéconomique entre nomades et agriculteurs; déséquilibre des échanges, et des marchés villageois (pénurie en produits alimentaires, hausse des prix, marchés de moins en moins fréquentés, banditisme…etc..);
  • Érosion de la sécurité économique des ménages;
  • Déséquilibre de l’écosystème forestier en raison de la pression démographique humaine et animale;
  • Soit des crises économiques: insécurité alimentaire, perte des animaux, décapitalisation, pauvreté; migrations des populations nomades et agropastorales vers des zones plus sécures (en eau, pâturages, terres agricoles plus fertiles…);
Une transhumance entravée au Tchad comme à la sous-région

Conséquences

Les point d’eau et les mares pastorales asséchés, et la non régénération des parcours en raison de la sécheresse ont rendu les nomades des semi-nomades voir des sédentaires. Un phénomène qui commença depuis les années 1980 après les grandes vagues de sécheresses et se poursuivi à ce jour. Entre temps il y a eu une pression progressive sur les points d’eau et les parcours. Les terres agricoles envahies par les animaux avant la saison de récolte et des conflits socioéconomiques devenus politiques et armés ont explosé l’équilibre dans plusieurs régions comme le Darfour en 2004, le Tchad et la Centre Afrique un peu plus tard, mais aussi en Afrique de l’Ouest actuellement. Il faut absolument maintenir le déplacement saisonnier des nomades  et  conserver des couloirs de transhumance, le développement de l’hydraulique agropastorale et la régénération des parcours et réhabilitation des points d’eau.

Tous les intervenants: bailleurs, ONG, acteurs internationaux et locaux de l’humanitaire et du développement ont tendance à pousser vers des modes d’exploitation climato-intelligents en agriculture et en élevage, en y associant les agriculteurs et éleveurs au travers de leurs organisations de producteurs et structures traditionnelles de gestion des conflits en nomades et agriculteurs.

Nature de mes missions en tant qu’expert agroéconomiste (voir Cv)

De l’urgence à la résilience

J’ai eu intervenir comme coordinateur de projets ou encore comme assistant technique pour le compte d’ONG, agences bilatérales ou multilatérales de coopération & développement.

Le long de mes différentes missions notamment au Sahel les frontières entre urgence et résilience sont vraiment. Ils vont de  l’aide alimentaire à la distribution d’intrants pour les agriculteurs et éleveurs.

Je mes suis aussi familiarisé avec le fonctionnement d’une panoplie d’acteurs: Ministères, ONG, agences onusiennes ainsi que bailleurs: CICR, FAO, AFD, GIZ, EUROPAID, OFDA, PNUD, PAM, Banque Mondiale, BADEA…etc. (voir liste projets et bailleurs)

 De la résilience au développement

J’ai eu à gérer en équipe, plusieurs projets à la fois (en agriculture, élevage & pêche,  agroalimentaire  et chaines de valeur/ filières) et pour plusieurs bailleurs  avec comme objectifs:

  • Le renforcement des systèmes productifs (intrants, outils, formation) chez les agriculteurs comme chez les nomades (hydraulique pastorale et balisage des couloirs de transhumance et santé animale);
  • La mise en œuvre des aménagements hydro-agricoles divers (puits, seuils d’épandage, micro-barrages…etc.) et autres ouvrages ruraux (magasins de stockage pour les OP, pistes rurales, aménagements de marchés et abattoirs etc..);
  • Des dispositifs de renforcement de capacités par la formation et l’encadrement des services locaux de vulgarisation comme l’appui aux groupements de producteurs;
  • Appui agroindustriel par des équipements et formations;
  • Organisation des marchés & chaines de valeur;
  • Des actions soutenant les organisations communautaires de gestion des conflits;
  • Des missions de suivi & évaluation périodiques au delà du monitoring permanent des projets.

 Mes interventions transversales (voir Cv)

Action Description

Des études de projets de
développement en agriculture
et agroalimentaire

Une tâche fréquente à mes missions par:

  • des diagnostiques avant les projets;
  • le montage technique et financier de projets;
  • les évaluations mi-parcours et fin de parcours;

• l'encadrement des études en sous-traitance chez les bureaux d'études.

Promotion de la femme rurale

Un passage obligé pour la réussite des projets notamment par l'organisation des agricultrices.

Un engagement provenant déjà de mon engagement associatif. Un regard indispensable sur le devenir de la biodiversité, des réserves hydriques et la préservation des sols.

Capitalisation

Reprise des études et documents de projets et expériences antérieurs, les intégrer aux nouvelles  interventions, les documenter et les mettre a disposition des nouveaux intervenants.

Communication, réseautage, coordination & échange d'expériences entre acteurs.

Je rappel ici que la communication est pour moi un métier à part entière. Ce qui me permet:

  • la mobilisation des équipes d'experts autour d'un projet ou mission;
  • l'animation et l'implication des différents acteurs locaux et internationaux, publics, associatifs et privés par des engagements complémentaires.
  • • le montage de partenariats et recherche de financements.

Animation des  clusters sectoriels